Internet Statement 2008-16Révolution prolétarienne et question nationaleLa double constellation à l´ issue de la première guerre mondialeHartmut Dicke22 Mars, 2008
L`année
1918 avait évolué une constellation nouvelle. Point par point la
machinerie militaire allemande s`écroula après quatres années de guerre,
la constellation des puissances centrales auxquelles appartenaient
l`Allemagne, l`Autriche- Hongrie, la Bulgarie et la Turquie, fut percée
du point de vue politique ainsi que militaire. Dans l`ouest aussi
bien que dans le sud-ouest la situation militaire devint de plus en
plus insoutenable et les alliés, dont surtout l`Autriche-Hongrie,
visèrent une paix séparée effectivement sans consultations. Dès l`été de l`année 1917, il se passèrent des protestations violentes des masses de marins qui furent brutalement étouffées. La victoire de la révolution d`octobre en Russie continua par pousser en avant les tendances révolutionnaires sustentées aussi en dedans du pays par une situation catastrophique due au dévoilementdu régime wilhelmien hâbleur. Chaque jour, des milles de gens supplémentaires suivirent le coté révolutionnaire. Ayant conter aux masses pendant les premiers jours de la guerre l´histoire soi-disant d`une guerre contre l’étreinte et la menace existentielle, les syndicats normatifs des entreprises et les organisations agrariennes bientôt, au mois de mai 1915, dirent la vérité et déclarent au vu et au su la guerre de conquête. Le régime lui même se refréna par des raisons diplomatiques, mais en même temps donna libre cours aux forces politiques annexionnistes. En ce moment les masses avaient déjà connu les horreurs et les atrocités de cette guerre impérialiste, l` »enthousiasme » des masses sans expérience, consistant en duperie ciblée et charlatanerie, avait disparu. Des lors, la résistance s`était accrue d`année en année. En Allemagne, en novembre de l`année 1918, la révolution prolétarienne fut à l`ordre du jour. Le pays, qui présentait la plus longue et plus grande des traditions du mouvement ouvrier, fut largement sorti du vertige national. Les objectifs et principes révolutionnaires et non réformistes du mouvement ouvrier ayant mûri pendant les décennies préalables, dussent se matérialiser maintenant sous des conditions toutes différentes d`un pays caractérisé par la défaite. La révolution russe de 1917 et sa persistance envers tous désagréments, envers une série d`interventions militaires ainsi qu`un tas de tentatives de miner l`état soviétique politiquement, donna le signal pour réaliser en Allemagne aussi la révolution prolétarienne. Par conséquent, le fort mouvement prolétarien menant à l`établissement de dictatures révolutionnaires de la classe ouvrière, des républiques de conseils dans plusieurs partis de l`Allemagne, fut le résultat de l`histoire propre ainsi que des cohérences internationales.
On se vit confronté avec la tentative des vainqueurs, l`Angleterre, la France et les Etats-Unis, de soumettre l`Allemagne sous leur contrôle et éventuellement même la détruire. Le 8 janvier 1918, le président des Etats-Unis, Wilson, maintint un discours prétendant et embellissant qui promit une paix juste. Ce fut déjà la réaction aux tendances révolutionnaires croissantes en Allemagne et beaucoup d`autres pays, ainsi qu`à la révolution d`octobre en Russie. Tout d`un coup on se vit forcé à faire des offres de paix accompagnés de belles paroles. Et après quelques mois, dans la classe régnante en Allemagne ayant forcé la guerre pendant trois années augmenta l`inclination d`accepter ces soi-disants conditions de paix ayant été présentées dans une forme tout à fait facultative. En printemps 1918 encore, la machinerie militaire allemande avait collé une paix dictatoriale à la République Soviétique se trouvant sous de multiples pressions, ce qui soumit cet état nouveau et jeune à des contributions massives en même temps qu`il fournissait de grands avantages territoires à l`armée allemande. Cependant, le but principal de la direction militaire allemande consistait en accédant à une bataille décisive (en leur faveur) à l `ouest sous les conditions gagnées. Ceci finit en queue de poisson puisqu`entre temps les Etats-Unis comme puissance nouvelle et non usé, bien équipé de technologie, entra dans la guerre. Mais pas seulement pour cela. La population allemande épuisée de la guerre dans sa majorité en eut assez des illusions impérialistes. A
vrai dire, la situation trouvée en automne 1918, fut de sorte que
les puissances vainqueures cherchèrent sans le cacher la dépendance
complète, sinon le démantèlement de l`Allemagne. Cela ne se montre
pas premièrement dans les conditions de paix de Versailles du mai
1919, mais cela s`affirme déjà dans l`accord d`armistice de Compiègne
du 11 novembre 1918. Cet « accord d`armistice » ne règle
pas seulement le retrait des troupes allemandes, afin de
donner au coté adverse le maximum de sûreté imaginable contre un
prolongement possible de la guerre du coté allemand, mais aboutit
d`ores et à l`époque effectivement à une soumission politique plus
ou moins complète aux forces des alliés.[1]
Pas seulement que l`Allemagne fut effectivement désarmée sous ces
conditions de Compiègne, mais ce furent surtout quelques paragraphes
bien révélateurs qui montrèrent qu`on eusse l`intension d`intervenir
directement dans la vie politique allemande.
Ce
paragraphe correspondait à la fois au vœu d`un
part de la direction allemande espérant le maintien des troupes orientales,
afin de garder une base de départ. Avec ce paragraphe les états occidentaux
réclamèrent le droit de contrôler les troupes sur les territoires
occupées à l`est. [2]
Les alliés, les Etats- Unis inclus, poursuivirent avec détermination une conception de remodeler l`ensemble d`états dans la zone entre la Russie et l`Allemagne selon leur propres idées. En tout, on peut caractériser l`accord d`armistice de la sorte que l`Allemagne devint assujettie à toutes obligations possibles, au contraire les alliés de leur coté ne recevirent pas une seule obligation du tout. Même les territoires frontalières de l`ouest sont pratiquement soumis au contrôle des puissances occidentales. Cette conception naturellement ne vint pas par hasard et elle en dit long sur ce que furent les intentions au suivant. La révolution prolétarienne se trouva donc dans une situation où elle n`eut pas seulement à combattre sa propre classe régnante qui, à la suite de la guerre et sa défaite se trouva maintenant à plus forte raison dans un état complètement harassée et délabré, mais en même temps elle eut à lancer le défi aux nouvelles puissances sautant l`occasion pour installer leur dictature en Allemagne. Cette double constellation est le moment décisif de la situation à la fin de 1918. Donc, la question nationale jouit un rôle très significatif dès le début, et cela ne fut pas pris en considération en pleine portée par beaucoup de révolutionnaires. Il faut cependant ajouter que les intentions des alliés et ensuite spécialement le traité de Versailles dans sa conception du mai 1919 fut condamné par les révolutionnaires prolétariens de la manière la plus acrimonieuse. (Voir p.e. les deux positions de la KPD [Parti Communiste Allemand] du mai 1919 au sujet du traité de paix dictatoriale de Versailles, ici dans l`appendice de documents.) Ce
fut aussi une question d`être ou ne pas être pour la révolution prolétarienne,
de lutter contre ces mesures contre l`Allemagne même, puisqu`ici,
après la faillite de la bourgeoisie allemande, d`autres forces tentèrent
visiblement à se fournir l`accès, afin de réaliser leur régime impérialiste.
Il est bien connu et correctement analysé que la question de la redistribution des colonies et la dominance sur les mers comme voie commerciale jadis décisive formèrent le composant essentiel pour le déchaînement de la guerre. Pourtant la contradiction entre la classe ouvrière et la bourgeoisie dans chaque pays jouent le rôle principal dans toutes les puissances concernées. Dans
les grands centres industriels la contradiction entre une production
sociale et l`appropriation par une poignée de capitalistes se fut
manifesté. Pendant 50 années la classe ouvrière avait grandit de vitesse
et dans le secteur politique elle eut gagné de plus en plus d`assurance.
Ce qui fut encore traité plutôt théoriquement dans le manifeste des
communistes, comme une sorte de projection au futur, ici cela devint
réalité. Or, il n`est pas trop étonnant que la social-démocratie rouge
se divisant quand même dans deux pôles bien différents gagna de plus
en plus d`autorité. Toutes les bourgeoisies eurent quasiment une grande
verve de détruire politiquement leur propre classe ouvrière, la châtier
par le carnage d`une guerre et en se trouvant soi-même autant que
possible en tête de l`impérialisme se débarrasser de ses propres
problèmes au détriment des autres pays, ce que voulait dire commencer
une guerre déraisonnable pour en finir avec les problèmes sociaux
à l`intérieur. Cela s`applique aussi bien à la France qu`à l`Allemagne,
à l`Angleterre et à beaucoup d`autres états et surtout aux Etats-
Unis. Chacune de ces puissances tenta de stabiliser sa propre contradiction
intérieure par une guerre de vol à l`extérieur et, si vous voulez,
à la surgeler et dominer.
Dès
1648, la fin de la guerre de trente ans, jusqu`à 1848, le pays comme
état cohérant fut complètement paralysé. Deus grandes puissances –
relativement grandes dans le contexte européen- se formèrent à l`intérieur
de l`Allemagne qui tous deux détenaient des territoires considérables
à l`extérieur du pays et s`orientèrent conformément à cela. Le pays
fut paralysé à l`intérieur et encombré dans son développement civil.
En 1815, en particulier, après les guerres révolutionnaires et l`effondrement
de l`empire napoléonien, l`ancien régime et la division allemande
furent restaurés et on définit consciemment la partie majeure du pays
comme « masse à manœuvrer » pour des interventions externes.
L`agent de police supérieur de cet « ordre » fut le chancelier
autrichien Metternich. Par ordre de sa propre ainsi que de la réaction
internationale il opprimit tout mouvement démocratique et déconseillit
fortement des « idées extrêmement dangereuses » de l`unité
allemande. Or, le développement industriel ainsi que celui des chemins
de fer réveillèrent le pays et firent définitivement entrer en collision
cette prétention au pouvoir réactionnaire avec la réalité. Par conséquent,
en 1848, impulsionné de la France cela mena à une révolution. Celle-ci
rehaussa pour la première fois aussi le nouveau mouvement communiste.
Du fond de la préparation de cette révolution évoluèrent les sciences
révolutionnaires, basant sur l` examination scientifique de l`histoire,
de Marx et Engels. Depuis ce temps-là, beaucoup de choses se sont passés, mais une chose est resté : des efforts révolutionnaires dans ce pays n`ont pas seulement à se confronter à la propre réaction et son régime ainsi qu` à l`intervention internationale, mais aussi au naturel des hommes qui s`est développé pendant des siècles. La révolution échoua, mais le bouleversement n`était plus à retarder. L`aspiration à l`unité allemande ne pouvait pas être endigué, tout le monde le savait. Elle menaça directement les maisons de princes, même les plus entêtés entre eux ne s`en doutèrent plus. Et même le gardien international supérieur, le tsar russe ayant brandi la guerre aux allemands en cas des moindres efforts en direction de l`unité, dut accepter ce fait. La question fut comment et sous quel caractère social elle serait imposée. Sauver
la monarchie était le motif que poursuivra le politicien prussien
Bismarck en adoptant dans la suite les idées de l`union allemande.
Il fallait s`adapter aux tendances nouvelles sans abdiquer la « monarchie ».
La Prusse où s`accomplit de vitesse une industrialisation se mit alors
en tête des efforts d`unité allemande. Peu de temps avant la maison
royale prussienne eut opprimé les révolutionnaires et eut comblé d`injures
le libéralisme bourgeois même Maintenant se développa une coexistence
caractéristique pour l`Allemagne : une bourgeoisie se développant
en vitesse parallèlement avec un régime des hobereaux et des autorités
monarchistes et aristocrates. L`Autriche dut sortir, de cette manière
seule, selon les idées de Bismarck, pusse se former l`état ;
en outre, cela put garantir la dominance des éléments protestants
ce que jouait toujours un rôle sous-jacent pour cette sorte de réactionnaires. Tant que Bismarck sut profiter du moment favorable, tant cette usurpation du pouvoir en Allemagne eut une anicroche. Des le début, cet état en Europe fut assis entre toutes les chaises, l`esclave des puissances qui l`eussent favorisé, la Russie et l`Angleterre, en plus, on se fut emparé de l`Alsasse- Lorraine ce que pour longtemps engendrait le conflit avec la France. Des réflexions militaires, comment arriver à surmonter une guerre de deux frontières, existèrent en fait depuis 1871. Ce n`est pas pour rien qu`Engels au début des années quatre-vingt-dix, c`est à dire avant le siècle de l`impérialisme, s`y connut bien à décrire le scénario horrible d`une guerre dévastant en Europe continental. Ce n`est pas pour rien que Bismarck, pendant le temps de 1871 à 1890, par une sorte de diplomatie artistique, tenta de sécuriser cet état, puisqu`il s`en fut bien conscient des dangers se cachant dans toutes ces constructions. [5] Bien
que cet état libéra de grandes puissances à cause de l`unification
et de l`industrialisation et non en dernier lieu livra de nouvelles
chances au mouvement ouvrier, on ne doit pas ignorer le double caractère
qui de l`autre coté conserva artificiellement et même revitalisa une
puissance aristocrate couvant en soi une disposition à l`aventurisme,
la surestimation et même la destruction de soi-même. Ce bref retour an arrière, à l`histoire de la naissance de cet état, fut indispensable afin d`être capable de saisir quelques éléments essentiels aussi par la suite. Dans l`époque suivante de l`impérialisme, toutes les contradictions traitées entrent dans un contexte global beaucoup plus grand. L`époque dans le sens amplectif commence environ 1896, auparavant les éléments d´une telle société se furent développés, maintenant elle eut mûri. Cependant, nous avons à nous occuper de la question, pourquoi la contradiction se focalisa tellement sur l`Allemagne et ses quelques confédérés. Ni l`Allemagne fut-elle la plus grande puissance, ce furent entre temps déjà les Etats Unis, ni fut- elle la plus grande puissance coloniale, à cet égard l`Allemagne fut plutôt secondaire, ni fut- elle la plus grande puissance territoriale, ni comporta-t-elle les structures les plus réactionnaires, ce fut la Russie tsariste qui les avait, mais par son existence même dans l`Europe elle défia toutes les autres puissance et elle posséda le mouvement politique ouvrier le plus fort. Elle posséda le conflit intérieur le plus pointu, le haut degré de l`industrialisation se croisa avec une bourgeoisie liée au régime des hobereaux et de l`aristocratie, le subjectivisme et la tendance de surestimation caractérisèrent cette nouvelle couche sociale de « seigneurs ».
Avec les années quatre-vingt-dix se développa un nouveau type d`entreprise, les grands trusts dominant les marchés surtout par quelques rares groupement à embrasser du regard, haussant la production à un degré supérieur surtout par l`usage des sciences dans la production et une comptabilité qui en fit partie. On parle aussi des « monopoles », cependant il faut considérer que cela concerna le propre marché « national » seulement dans quelque cas. A l`échelle mondiale la concurrence éclate d`autant plus. La description la plus complète de l`époque de l`impérialisme nous apporte l`analyse de l`impérialisme par Lénine [6], qui ne devint pas par hasard une des ses taches principales au temps de la première guerre mondiale. A coté des transformations économiques à l`intérieur des pays capitalistes c`est surtout le fait que le monde fut au fond sectorisé, qui est déterminant. Cependant, la colonisation dans l`état le plus grand au monde, la Chine, n`n’est pas encore achevée. Ici s`épanouit la lutte entre une puissance publique archaïque existant au préalable et les différentes puissances impérialistes nouvelles visant à l`annexion, qui tous tentèrent à s`en décrocher la partie décisive. L`Angleterre en Chine est déjà une puissance coloniale depuis très longtemps, avec des concessions à la cote et les grandes rivières depuis des centaines d`années. Le Japon commence un plan de s`en arracher des parties les plus grandes possible et en cela entre en collision avec le tsarisme russe arrivant du nord. L`impérialisme des Etats- Unis s`empresse à se figurer comme défenseur de l`intégrité de la Chine et avec une stratégie à long terme vise à se faire dominateur de la Chine entière. L`impérialisme allemand entre « bruyamment » dans la situation en 1897 et se décroche avec un acte de violence une colonie au rivage du sud de la péninsule de Shandong (Kiautschau). Avec cela il déclenche la Russie et la France faisant de même en se sauvant de leur part des positions aux rivages. La rivalité, cependant, créa la base pour une résistance renforcée en Chine où se manifestent de plus en plus de forces révolutionnaires. Lors de la suppression d`une émeute dans l`année 1900 tous les impérialistes (apparemment) vont ensemble, l`impérialisme allemand essayant à nouveau d`exceller avec du bruit. En réalité, la rivalité entre tous les impérialistes avance le plus décidément, pas seulement entre les impérialistes européens, mais aussi entre les Etats- Unis, les grandes puissances européennes et le Japon. Ces processus constituent le prélude principal à la première guerre mondiale. Très souvent on jette le regard sur la rivalité entre l`Angleterre et l`Allemagne, surtout dans le moyen orient, sur la lutte pour le territoire autour du canal de suez et le golfe Persique. Effectivement la rivalité renforcée dans le monde dont le nœud fut en Asie fut un point de départ du renforcement mondial faisant définitivement éclater les contradictions aussi en Europe. Le conflit pour la Chine engendra aussi la guerre russe- japonaise 1904 à 1905, qui déclencha la première révolution russe de 1905. Dans l`année 1911 l`ancienne dynastie chinoise s`écroule définitivement puisque son règne à l`époque moderne n`est plus possible, parce que les différents impérialistes s`entredévorent et donnent ainsi à la résistance intérieure chinoise la possibilité pour sa propre révolution. La Chine était une demi colonie, elle ne fut pas comme les Indes complètement colonialisée, et maintenant elle dut devenir l`acteur même dans le développement international. Pour tous les états impérialistes elle avait passée pour le territoire le plus profitable à exploiter, le plus grand et plein de promesses. Avec la révolution de 1911 la situation internationale dut ainsi s`renforcer dramatiquement. Maintenant la lutte pour l`hégémonie dans le reste du monde devint d`autant plus urgent.
Avec la fin du dix-neuvième siècle se développa de plus en plus fortement le conflit allemand-anglais dans la politique globale coloniale et commerciale qui pendant les premières années du vingtième siècle changea d`une brève époque de courtisage réciproque en une phase d`invectives et de menaces mutuelles de guerre. Déjà à l`année 1904, on craignit l`éclat d`une grande guerre coloniale. Ces aggravations se passèrent toujours en pensant à un autre conflit se trouvant quasiment en arrière, au conflit de certains états européens avec les Etats- Unis. Dans l`année 1898 se passa la première guerre impérialiste nouvelle, lorsque les Etats- Unis comme nouvelle puissance mondiale s`accrochèrent de l`ancienne puissance coloniale dépassée, l`Espagne, les colonies les plus importantes, avant tout Cuba et les Philippines. Dans cela, les Etats- Unis s`affirme d`abord comme libérateurs de l`ancien carcan espagnol encore presque féodal pour pratiquer ensuite une suppression d`autant plus brutale laissant derrière eux tous ce que les espagnols auraient jamais commis. Cette guerre est mentionnée dans les livres courants de l`histoire. Ce que l`on apprend plus rarement c`est que, dans le contexte de cette guerre, se passa le soi-disant conflit de Manile. L`impérialisme allemand, après la guerre spoliatrice et le génocide de la part des Etats-Unis aux Philippines, exigea de son coté une partie de la proie, mais ne fut pas capable de se mesurer militairement avec les Etats- Unis. Les Etats- Unis enfin, à une conférence internationale, concédèrent à l`impérialisme allemand se bousculant de la sorte quelques archipels d`importance subordonnée au pacifique. [7] Ces nouvelles colonies logeant à l` autre bout du monde dussent lasser complètement les potences de l`Allemagne. Elles poussèrent à nouveau les exigences d`un armement encore plus déraisonnable de la flotte et à la suite une concurrence encore plus grande avec l`Angleterre. Avec le déchaînement de la première guerre mondiale, ces colonies au pacifique furent très vite prises par les autres puissances. Cela dépassait largement leurs potences, c`est ce que les stratèges de la « grande puissance » allemande avaient ignoré. Dès l`année 1900 environ, le gouvernement allemand se vit en face d`une isolation presque complète. Ayant cru disposer d`un « choix libre » entre les puissances pour un partenariat d`entente, il se vit toujours à la fin rester solitaire. Dans la suite on entreprit plusieurs essais de recrûtement envers des puissances différentes afin de se débarrasser de l`isolation ce que finalement resta sans effet. Dès
la fin de la guerre espagnole - américaine jusqu`environ
l`année 1902 il y eurent des tentatives de former une alliance nouvelle
avec l`Angleterre, et ça devant le contexte se développant à nouveau.
La tentative la plus connue de cette sorte fut le propos du ministre
britannique des affaires étrangères, Joseph Chamberlain du novembre
1899 envers l`Allemagne pour une alliance avec les Etats Unis et la
Grande-Bretagne. [8] Le gouvernement
allemand n`y aborda pas. Et en effet, ce fut une proposition bien
dangereuse puisque l`Allemagne par un tel contrat serait devenu une
sorte d`épée continentale pour cette nouvelle coalition s`amorçant.
Déjà en ce moment s`annonça l`isolation de l`Allemagne. D`un coté,
ce fut conditionné objectivement puisqu`elle défia par son offensive
les puissances établies et les nouvelles puissances s`étant formées,
comme les Etats-Unis, et mina leur politique impérialiste, de l`autre
coté l`isolation fut massivement encouragée par la « politique
de force » provocante et très bruyante du guidage des Hohenzollern
et leur chanceliers et militaires. Dès 1902 le collet commence à se resserrer définitivement. En 1904, peu d`années après que la Grande Bretagne et la France se trouvèrent encore dans un conflit dangereux à cause des questions coloniales africaines, se forma l` » entente cordiale » entre l`Angleterre et la France avec une mise au point contre l`Allemagne. Du fait que simultanément, l`alliance France Russie durant déjà depuis des dizaines d`années et se dirigeant explicitement contre l`Allemagne continua d`exister, cela fut pareil à un enserrement complet. A cet époque on parla déjà d`un danger actuel d`une grande guerre continentale, mais entre-temps survint la révolution russe de 1905. Celle-ci mit la chute du tzar et le développement de la révolution prolétarienne à l`ordre du jour. Le régime wilhelmien tenta à couvrir le tzar et entreprit une tentative de courte durée, afin de tirer le tsar étant complètement harrassé au coté de l`Allemagne. Mais ce qui compte, ce sont bien d`autres lois que celles des parentés dynastiques. La Russie dépend au premier plan du capital français, elle ne s`en laisse pas retirée comme le songèrent les illusionnistes de la diplomatie wilhelmienne. Le tzar regagna partiellement son pouvoir, mais fut intégré fermement à l`alliance avec la France et l`Angleterre. A
la fin, le coté allemand ne fait que répondre à la situation en tirant
la carte militaire, on se fie à l`armée la plus forte du continent
et à l`armement marinier, néanmoins le développement jusqu`à ce point
là fit saisir que cela ne sera jamais une conception de succès. Ce
n`est plus la situation des années quatre-vingts ni du début des années
quatre-vingt-dix quand l`Allemagne se défendit contre l`alliances
franco-russe et en cela fut aidé même par les principaux représentants
du mouvement ouvrier international, puisque celle-ci porta un caractère
de défense contre une alliance revanchiste réactionnaire. A l`année 1907 enfin, le cycle autour de l`Allemagne se resserre définitivement, l`Angleterre et la Russie convenant à un compromis dans la question persane. Avec cela, l`isolation est presque complète et même l`Autriche-Hongrie se voit courtisée diplomatiquement par les autres pays et, due aux conflits internes, se retrouve dans une situation favorable au chantage. Malgré des conflits continus ce n`est pas encore le moment pour la guerre d`éclater. Il est bien connu quel potentiel d`armes dévastateurs de part et d`autre s`est accumulé ainsi que le risque que signifierait une guerre pour toute puissance involvée. Devant cela pour l`immédiat tous en reculent. Le mouvement ouvrier tente de trouver une réponse à cet enjeu. Or, aux trois grandes conférences de Stuttgart 1907, Copenhague 1910 et Bâle 1912, la guerre fut, certes, « condamnée » et à la rigueur on brandit, quoique bien limitées, des grèves en masse. Mais on évite d`entreprendre des pas sérieux pour barrer la route aux impérialistes. Dans les différents partis de la Seconde Internationale les premiers chauvinistes sociaux commencent à se manifester sans emballage. En Allemagne, la social-démocratie hésite de soulever la question démocratique envers l`empire devenant complètement inacceptable et les vestiges féodaux, par peur d`être illégalisé ainsi que déjà par raison se s`aligner. Ces conditions sociales extrêmement réactionnaires et littéralement orienté en arrière en Allemagne aurait du former un point d`attaque pour anéantir la politique absurde du wilhelmienisme et des entreprises (Krupp, Siemens, Diskontobank e.a.) jumelés à celui-ci. Les racines de cette défaillance se fondent entre autre dans la préhistoire de la social-démocratie allemande, dans le lassalléanisme tirant après soi l`incompétence et le dépit de gagner les vastes couches sociales non-proletariennes. Toutes ces questions comme celle de la guerre de la classe prolétarienne elle-même contre un régime ultra réactionnaire à surmonter que jadis le marxisme avait saisi dès longtemps jouèrent aucun rôle pour la social-démocratie dans cette situation.[9] Les guerres ne sont pas faites d`une manière que la réaction proclame qu`elle veuille faire la guerre maintenant pourqu`ensuite la classe ouvrière puisse s`en préparer en toute tranquillité. Dans presque toutes les guerres, même jadis, des provocations et certains attentats destinés à depuis les années quatre échauffer la situation, jouirent un rôle. Dans l`année 1907 et les suivantes on ne sut pas encore que le prétendant au trône, Franz Ferdinand, fut assassiné pour inciter la guerre, mais on sut bien qu`une chose n`importe quelle dusse arriver. C`en est de même aujourd’hui.
Résumons
et comprimons les choses dans leur totalité : Avec le début de l`époque impérialiste autour des années 1896 –98, la situation à l`intérieur s`aggravit à plus forte raison. Alors, la social-démocratie fut revendiquée au plus fort, mais parmi ses rangs le révisionnisme et parfois même le chauvinisme ouvert furent en progression. Les faiblesses de l`époque précédente dans ce parti fusionnèrent maintenant avec la réaction générale et le zèle de conquête du nouvel impérialisme allemand. Dans l`époque de 1900 à 1914 s`affirma la situation de guerre en Europe de la manière qu`ensuite elle se déchargea réellement, et il sera encore à examiner pourquoi le mouvement ouvrier, la Seconde Internationale, n`ait pas entreprit des démarches réelles, et non pas seulement quelques manifestations, afin d`obvier au cas de la guerre. Le fait d`une politique de grande puissance par le récent parvenu et l`encerclement des autres grandes puissances envers celui-ci et en plus l`activité des Etats- Unis faisant la concurrence à tous ne pussent pas être échappé aux socialistes.
Dès la fin des années quatre-vingt-dix fut devenu clair qu`il y eut une puissance impérialiste la plus grande doublant tous les autres et mûrissant à une véritable puissance mondiale. Ce furent les Etats Unis d`Amérique. A ce temps déjà les analystes de la direction allemande dussent avoir reconnu ce nouveau potentiel des Etats Unis. Et il dut avoir sa raison, si néanmoins ceux – ci se concentrèrent avec leur paroles pompeuses sur l`Angleterre en la défiant et des Etats Unis on parla au maximum d`une manière sous-jacente. Tout en sachant le contraire, la direction politique et militaire allemande agit en croyant que la guerre se réduise à l`Europe. Evidemment il fallait envisager une participation des Etats- Unis, à savoir au coté opposé. Le calcul des Etats-Unis était connu depuis longtemps. Il consistait en attendant sur ce que le coté prépondérant se fisse voir, pour intervenir en conséquence. En aucun cas ils approuveraient l`Allemagne d`obtenir un rôle dominant en Europe, puisque l`Europe même fut le territoire visé pour leur prévalence expansionniste. C`est pour cela que le calcul de la direction allemande fut bâti sur le sable dès le commencement. Les quelques succès militaires de la phase initiale de la guerre n`en pussent pas dissimuler. Or, du coté des gens n`ayant à la fin rien d`autre dans la tète que de décimer et discipliner leur propre peuple, on aurait tort de s`attendre à une autre calculation. Quant à l`autre coté, avec toute leur position politique et morale ils ne valent pas une once de plus. Il ne s`agit nullement que d`arracher simplement aux allemands les quelques colonies se trouvant à leur possession, mais plutôt cette guerre gagna-t-elle de plus en plus le caractère d`une revanche, une axe de poussée visant à la destruction de l`Allemagne. Ils en parlèrent d`un « gêneur » du développement limitant leur dominance. Quelques-uns d`entre eux auraient préféré remettre l`Allemagne à nouveau dans l`état d`une large fragmentation comme avant 1866. C`est ce que, pourtant, ils n`arrivèrent pas à réaliser. L`objectif de cette guerre de la part de la France, l`Angleterre et la Russie fut en tout cas de façonner complètement l`Allemagne doit la soumettre sous les anciennes forces dominantes. Aucunement s`agissait-il d`une simple redistribution des colonies, c`est une analyse complètement mésestimant (dissimulant). Comme Lénine mentionna déjà dans l`année 1917, il y eut des plans du coté russo-zaïrois de participer non seulement au morcellement de la Turquie, la Perse et la Chine, mais s`emparer aussi de la Prusse orientale et diviser l`Autriche-Hongrie. A ce propos les alliés et la Russie eurent leurs contrats. Quand le nouveau gouvernement provisoire, après le mois de février 1017, saisit le pouvoir et le tzar fut culbuté, ces contrats ne furent même pas publiés. [10] Les allemands de leur coté, en dépit des assurément d`avance, se concentrèrent sur des conquêtes européennes comme par exemple l`annexion de la Belgique, l`annexion de régions françaises de l exploitation de la houille ainsi que sur des prétentions présomptueuses de contrôler tout l`orient, comme si l`eut proclamé avant le malfamé « Alldeutscher Verband ». [11] Or, l`objectif de la guerre n`aboutissait pas seulement à l`encaissement des colonies, mais aussi au vol et à la destruction de leurs propres territoires. On ne peut pas analyser l`entière première guerre mondiale sans regarder les contextes générales internationales. La première confrontation fut celle dans l`Europe, mais elle se passa devant l`arrière- fond des plans hégémoniques approfondis. Celui qui tenait l`Europe dans ses mains pouvait jouer aux cartes bien différentes dans l`algarade impériale. Cela s`applique aux deux cotés. Les impérialistes allemands ont certes pensé qu`une fois l`Europe contrôlée on pourra se confronter aux Etats- Unis. Vice versa, pour les Etats- Unis ce fut clair qu`une foi l`Europe en main, cela leur donnerait la base pour une vaste hégémonie internationale ; ce qu`ils n`eurent pas calculé, ce fut la révolution socialiste prolongée et couronnée de succès. La
calculation des Etats-Unis et le capital correspondant en tout cas
s`aboutit à tirer le maximum de profit de cette guerre, maintenir
au plus bas ses pertes et, par l`autodestruction et l`incitation des
nations européennes l`une contre l`autre en tirer soi-même le profit.
Le monde bancaire international de jadis fut déjà profondément relié.
Déjà par conséquent de la guerre de 1870/71 entre l`Allemagne et la
France, la plus connue et la plus fameuse et la plus grande banque
des Etats-Unis, la banque Morgan, s`était fourni d`énormes avantages
dans les Etats-Unis et se fut développée dès lors à la plus grande
puissance financière. Cette banque n`eut pas seulement une dépendance
à New York et Londres, mais elle fut aussi liée aux banques allemandes,
par exemple la Deutsche Bank. En dépit de cette situation initiale, la direction allemande suivit une politique de provocation menant ce pays de plus en plus à une position entre toutes chaises. Malgré ces facteurs énumérés, finalement par hostilité envers la classe ouvrière et le développement moderne, on commença cette première guerre mondiale. Au sein de cet état furent décuplées des énormes forces productives, une production au degré organisé le plus haut ainsi que des potences scientifiques considérables. Ce fut exactement ce développement d`une (production) moderne en relation avec une classe ouvrière hautement organisée qui livra un motif supplémentaire pour les classes surannées des hobereaux et pour les monarchistes complètement obsolètes à forcer la guerre.
La plus importante analyse pour saisir l`essence de l`impérialisme reste jusqu`à maintenant l`analyse de Lénine « L`impérialisme comme phase la plus haute du capitalisme » ainsi de quelques exposés plus petits se trouvant en relation avec celle-ci. C`est ce qui reste ; néanmoins, il ne peut pas nous éviter à intégrer la poursuite des expériences du vingtième siècle à notre analyse actuelle, par exemple cerner le rôle des Etats-Unis, comprendre aussi la constellation au début du vingtième siècle plus profondément que cela se produisit jadis.
La social-démocratie ayant largement grandit au parti ouvrier le plus fort et le plus influent dans le monde passa avec cette guerre un examen faisant sortir pratiquement et directement les différentes fautes principales. D`un coté nous trouvons la direction du chauvinisme ouvert, de la jonction avec les groupes des hobereau, des aristocrates et des grands industriels de la classe régnante. Ce fut leur politique qui finalement prévalut pour la majorité de la social-démocratie pendant les premières années de la première guerre mondiale. De l`autre coté nous avions la social-démocratie gauchiste qui excella en se différant ou bien au meilleur cas, en luttant contre le chauvinisme aventuriste, portant en même temps avec soi des tas de fautes concernant la question de la lutte armée et les questions principales de la social-démocratie. Il est indispensable, si l`on veut analyser l`imperfection et la défaillance de la social-démocratie, de mentionner aussi l`opposition de quelques social-démocrates « gauches » au marxisme et aux positions fondamentales du mouvement ouvrier. Dans l`année 1875, Marx et Engels avaient démontré en toute clarté la fausse pénétration du parti avec des positions lassalléennes et déclaré la guerre envers celles-ci. [12] Dans l`année 1891, après les lois anti-socialistes, Friedrich Engels, huit ans après la mort de Marx, fit publier la critique de celui-ci ainsi que la sienne contre la résistance de la direction social-démocrate. Cette critique ne se heurta pas seulement à la résistance de la part du social-démocrate droit, mais aussi de la part de telles personnalités passant pour des gauches. Aux opposants principaux à la publication de cette critique n`appartenirent pas seulement Eduard Bernstein, l`ultérieur représentant spécialement directe du révisionnisme, mais aussi Wilhelm Liebknecht. [13] Cette critique comprima encore une fois les positions politiques et économiques fondamentales des enseignements du Marxisme [14]. Elle contint le développement de la théorie de l`état et fit ressortir la nécessité de renverser la dictature de la bourgeoisie par une révolution. Elle contint la condamnation catégorique de la théorie lassalléenne qui, au lieu de chercher l`alliance avec le développement civil démocratique, pratiqua l`alliance avec les classes obsolètes et regarda le socialisme comme soutien de l`état hobereau. Nous
reconnaissons comme les fautes de la social-démocratie menèrent à
la défaillance de la social-démocratie au déchaînement de la première
guerre mondiale. Il n`y eut pas d`efforts suffisants de le surmonter.
Karl Liebknecht, le représentant le plus connu concernant la lutte
contre le militarisme avant la première guerre
mondiale, en suivant les fautes de la social-démocratie prend une
position de lutte générale contre la guerre ou contre le militarisme,
qui fut explicitement critiquée par Lénine pendant la première guerre
mondiale et, renouée avec la redécouverte des enseignements de Marx
et Engels, fut rétablie par Lénine d`une manière nouvelle et plus
concise.[15] Rosa Luxemburg donne
beaucoup d`analyses intéressantes et actuelles au regard du développement
de jadis, mais la question politique disons la plus importante, la
question de l`inévitabilité de la guerre révolutionnaire, est laissé
en blanc. La critique de Marx et Engels de la social-démocratie et
sa conception de l`état existant depuis longtemps et traité déjà en
1891, ou peut-on trouver celle-ci étant considérée par la social-démocratie
y comprise les gauches ? Cette partie de la social-démocratie
sortant au suivant comme social chauvinistes ouverts fut d`autant
plus branchée sur le « socialisme d`état » comme il se fut
répandi dans le mouvement social-démocrate. Or, le mouvement ouvrier fut un facteur puissant, mais il eut ses faiblesses qui, dans l`aggravation de la première guerre mondiale, devint un danger mortifère pour les forces révolutionnaires dans le peuple. Les alliés occidentaux, les Etats-Unis, la Grande Bretagne et la France décrièrent le mouvement ouvrier allemand et prétendirent qu`il fusse incapable à la révolution et qu`on n`en puisse attendre que le soutien brutal de l`impérialisme allemand. Ce fut une diffamation qui se démentit pratiquement déjà pendant la première guerre mondiale, puisque dans la deuxième moitié de cet époque de guerre la résistance s`amplifia énormément jusqu`à l`insurrection spontanée contre la classe régnante. Ceux-ci s`ayant dorénavant moqué de la classe ouvrière en Allemagne, se virent confronté à un mouvement révolutionnaire sérieux qu`ils tentèrent d`empêcher par tous les moyens. Mais de cela ne découla pas sensiblement une reconnaissance par ces soi-disant puissances de la démocratie à l`occident, mais des efforts d`un contrôle absolu de ce mouvement ouvrier. Contrairement à leurs remarques méprisantes envers le mouvement ouvrier allemand, ils s´efforcèrent par l`achèvement de la guerre d`influencer à toutes conditions de l`extérieur et à l`intérieur ce mouvement révolutionnaire.
Dans la seconde partie de la guerre mondiale où les antagonismes envers la classe ouvrière se firent jour, nous voyons la social-démocratie majoritaire et surtout les « indépendants » liées avec eux depuis longtemps se tourner de plus en plus vers les Etats-Unis, fêter le président des Etats-Unis, Woodrow Wilson, comme prétendu apporteur de paix et de faire son jeu. La même social-démocratie majoritaire qui au début de la guerre couvrit cette guerre impériale et la prôna activement, changea dès 1917 environ dans ses parties les plus en plus essentielles à l`appui des Etats-Unis. Il est peu de question dans le public jusqu`à quel degré cette accointance tendit. Dès la fin de 1918, des instructeurs politique des Etats-Unis y participèrent afin d`étrangler directement et soigneusement les élans et germes d`une résistance militaire révolutionnaire. Les nouvelles puissances régnantes qui par l`armistice de Compiègne s`eurent fourni l`accès à l`Allemagne, conseillèrent le régime Ebert aussi bien que les « Freicorps », étant spécialement crées pour la répression du mouvement ouvrier. Ils prirent en main l`instructions de ces forces mêmes quitte à ce que par cela un nouveau militarisme puisse être favorisé. L`oppression de la révolution prolétarienne en Allemagne eut une priorité du plus haut degré pour tous, n`importe quelles phrases abstraites au sujet de la démocratie et les « droits de l`homme » ces puissances impérialistes déballèrent à l `extérieur. Le mieux puisse-t-on saisir ceci en regardant les citations du temps de jadis. L`oppression par des « Freicorps » armés est une chose. Le public, notamment la majorité de la classe ouvrière, dut être conduit à tolérer ce nouveau régime factuel par une propagande conforme. Sous cet aspect, la position politique de la social-démocratie ayant constitué son influence dans la classe ouvrière pendant des décennies est d`une grande signification. Wilson, Wilson, Wilson fut le credo de ce parti « ouvrier ».
Jean Jaurès était un leader socialiste français connu possédant dans l`ensemble une attitude internationaliste qui le 31 juillet 1914, fut assassiné directement en connexion avec l`initialisation de la première guerre mondiale par la réaction francaise puisqu`il barrait le chemin à ses ambitions de guerre.
Un exemple frappant pour la progression de l`appui aux USA est un article de Karl Kautsky du 17 novembre 1918 dans le journal « Die Freiheit », organe de l`USPD. Là-dedans, Kautsky sous le titre « Le vainqueur dans la guerre mondiale » passe à laservilité directe envers les Etats-Unis et l`impérialisme britannique. Ses louanges pour la « puissance vainqueure » ne connaissent plus de limites. Or, c`est la nature anglo-saxonne qui doit sauver le monde. Dans son article, on lit :
A
quel point ceci est macabre, on ne le comprend que si l`on envisage
les conditions concrètes de la situation de jadis. Les Etats-Unis
s`efforcèrent à supprimer aussi en se servant de la violence la révolution
en Allemagne. L`Angleterre prépara son intervention armée en Russie.
Partout la force policière de ces états fut appliquée pour persécuter
le mouvement ouvrier autour du monde entier.
Pas
seulement les propres réactionnaires haissirent le mouvement ouvrier
dans le pays. Ainsi, des exposés dirigeants du capital des USA regardèrent
les concurrents allemands comme « élément perturbateur »,
comme le formula l`un d`entre eux déjà dans les années quatre-vingt-dix
Ils s`en furent bien conscients que, pour leur propre stratégie à
long terme pour acquérir la dominance et la suprématie sur l`Europe,
la situation en Allemagne prit une fonction de chaînon. Pour eux,
inéluctablement, il n`exista pas seulement la concurrence militaire
et impériale envers l`Angleterre et l`Allemagne, mais aussi la situation
dominée par des rivalités réciproques entre les puissances européennes
elles-mêmes. La situation d`une puissance comme l`Allemagne, représentant
dans l`Europe à ce temps-là les plus grandes potences industrielles
et qui en même temps fut menacée de tomber entre toutes les chaises
au continent, fut de l`importance pour leur propre stratégie. L`Allemagne
wilhelmienne présenta à coté des Etats-Unis la croissance la plus
vite des potences industrielles ne constituant pourtant pas de danger
sérieux pour les Etats-Unis qui crurent encore plus vite. Un concurrent
pour les Etats-Unis fut encore l`Angleterre, dont le poids du secteur
industriel diminua, mais qui avec ses possessions coloniales s`éteignant
sur tout un quart de la terre composa pourtant une concurrence à l`égard
des ambitions hégémonistes. Ce fut de ce coté-là que la présentation
bruyante et importune de Wilhelm et son gouvernement ne leur arrivèrent
pas mal à propos. Ce
danger pour le capitalisme international du point de vue des différents
promoteurs dut être neutralisé (éliminé) par cette guerre. C`est dans
ce contexte que l`on puisse apprécier l`importance du fait que dès
environ 1916, se développa exactement dans ce pays un mouvement révolutionnaire
de plus en plus antimilitariste se dirigeant contre la social-démocratie
majoritaire et emboîtant les pas du marxisme révolutionnaire d`antan
même s`il ne fusse pas libre de fautes. Au contraire à la Russie où
les masses de paysans formèrent la plus grande partie de la population
il s`agissait ici d`un mouvement de prolétariat industriel formant
déjà la majorité dans le pays entier. Anéantir ce mouvement dut devenir
le but principal de la direction de guerre de la part des Alliés,
au moment où la situation militaire de l`Allemagne devint désespérée.
Les « puissances démocratiques » occidentales, respectivement les Etats-Unis, se mêlèrent sans hésiter tout de suite avec la fin du régime impérial, de la suppression du mouvement des ouvriers et soldats en Allemagne. Les soi-disant « Freikorps », les exécutants de Noske, opérèrent aussi en connexion avec les agents des Etats-Unis qui les guidèrent dans leurs actions criminelles. Cette puissance se présentait toujours sous le masque de paix et le fanion des droits de l`homme et avec le bavardage de démocratie générale etc. pp., ce fut ici que commencèrent les données de la future soi-disant « communauté internationale ». On intervint dans la vie intérieure de cette nouvelle République allemande (République de Weimar) afin d`arriver à une influence substantielle et une incitation des parties de la population selon leurs propres intentions – dans un certain sens on peut dire: lutte de classe dans le sens des alliés d`une manière totalement déformée (dénaturée). Une telle conception n`est d`ailleurs pas nouvelle. Au dix-neuvième siècle déjà, Marx et Engels ont démontré que la Russie depuis des siècles s`entendit par excellence à mener la lutte des classes selon sa propre manière. Lors de la partition de la Pologne, elle simula une lutte contre les propriétaires de domaines et contre la classe supérieure polonaise afin d`ensuite supprimer avec celle-ci le peuple polonais. C`est un faux-truc très ancien, exploité par tous les impérialistes, mais par les plus grandes puissances impérialistes et leurs possibilités correspondantes avec le maximum de succès. Avec
la présentation du traité de paix de Versailles en mai 1919, tous
ces objectifs se firent jour ouvertement. L`Allemagne fut en effet
complètement asservie, on s`interposa à la vie intérieure de l`Allemagne.
Dans la suite, il y eut souvent la suivante comparaison: d`abord les
allemands eussent- ils imposé aux russes la paix de Brest-Litowsk
et ensuite subissent – ils eux-mêmes cette terreur du coté des alliés.
Cependant, il s`agit ici d`une minimalisation. Brest-Litowsk fut
certes une paix de privation, infligeant d`énormes contributions à
la Russie et l`enserrant du coté de l`occident. Mais la substance
de la puissance soviétique russe resta souveraine. La puissance soviétique
dut avaler des conditions dures, mais l`état souverain resta intacte
et pour cela il puisse dans la suite opérer de manière souveraine.
La « paix » de Versailles allait beaucoup plus loin. Par
ce moyen, on essaya de pénétrer à l`intérieur de l`état allemand,
le soumettre à long terme et jouer réciproquement les différentes
forces politiques à l`intérieur les unes contres les autres.
La
situation, cependant, pour le parti prolétarien en Allemagne dut forcément
se produire d` extrêmement compliquée, et avec cela nous retournons
au point de départ. Comment sous ces conditions le parti prolétarien
dut-il se positionner politiquement envers cette suppression? Le traité
de Versailles sans doute fut attaqué par la KPD (Parti Communiste
Allemand), cela se comprit. Mais comment gérer la double nature//
compliquée de la bourgeoisie, sa propre position contradictoire en
elle-même ? Les conditions du traité de Versailles et généralement
de toute la dictature nouvelle dussent produire des tas de formes
de résistance aux niveaux différant de la part des classes différentes
envers cette politique. Or, ce fut le moment de formuler à nouveau
la question nationale en Allemagne. Ici nous touchons à un autre essentiel
point de faiblesse dominant parmi d`autres le mouvement ouvrier allemand.
C`est la question de la politique d`alliance envers certaines forces
bourgeoises se posant selon la situation concrète. Dans
ce contexte il y eut des traditions négatives encombrant la poursuite
d`une politique correcte dans la situation compliquée des années 1918/19/20.
Quelles erreurs á cet égard dominèrent se montre entre autre dans le fait que les compagnons de Spartakus en surestimant par évidence la puissance de l`impérialisme allemand, jusqu’en automne 1918 furent d`avis que celui-ci puisse gagner la guerre, quoique celui-ci à ce temps-là eut déjà l`eau jusqu`au cou et personne sauf quelques subjectivistes militaires indécrottables ne puissent croire en une telle victoire. La situation compliqué dut être surmonter en poussant à l`extrême le règlement du bilan avec les classes pourries de la propriété fonciaire et de l`aristocratie, de la bourgeoisie se liant avec ceux-ci, ainsi qu`avec la petite bourgeoisie pour autant que celle-ci secousse l`impérialisme, et en même temps il fallut se préparer à l`offensive interventionnistes des impérialistes étrangers. En cas d`une telle intervention d`impérialistes étrangers on est confronté à d´autres taches, dominent d`autres antagonismes dont il faut se préparer. Dans ce moment - là il se pose aussi la tache de sa propre défense. Ce ne fut que de cette manière que l`on pusse l`aborder. (Écrit
de février 2007 á novembre 2007) (Publié d`abord le 22 mars 2008, comme internet-statement No. 2008-16)
--------------------------------- Traduit en français par M.W., octobre 2008
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